IVG médicamenteuse, quel accompagnement en Gironde ?

"L'interruption volontaire de grossesse ce n'est pas rien. En quelques semaines, c'est deux prises de sang, quatre rendez-vous médicaux, deux médicaments, de la fatigue, un stress énorme et beaucoup de questionnement. Ça ne laisse personne indemne".
Marie, étudiante bordelaise de 22 ans, a effectué une IVG médicamenteuse en avril dernier. Après une absence de règles prolongée et un test de grossesse positif, elle s’est "plongée dans le déni". "J’ai toujours été phobique à l’idée de me retrouver dans cette situation. Je ne voulais pas y croire. Je trouvais ça profondément injuste. Puis je me suis dis que je ne ferai pas autrement qu’avoir recours à l’avortement". Très vite, elle prend contact avec le Planning Familial. "J’avais entendu dire qu’il y avait un très bon accompagnement dans cette structure. Ça me rassurait".
Au 19 rue Eugène Le Roy se dresse la porte occultante du Planning de la Gironde qui donne l’impression que tout ce qui s’y passe reste confidentiel. La façade du bâtiment, régulièrement taguée par des collectifs anti-IVG, vient juste d’être lavée. À l’intérieur, la lumière entre par intermittence et transperce les volets coffrés "par précaution". Une salle d’attente précède les bureaux des bénévoles et employés. Le silence est de mise. De multiples affiches ornent les murs : interruption volontaire de grossesse, droit à l’éducation à la sexualité, contraception, égalité hommes/femmes.
Au fond du couloir, une porte ouverte laisse entrevoir une petite salle claire au mobilier succinct. Quatre chaises entourent une table basse. C’est la salle d’écoute. Ici, rien ne sépare la conseillère de son interlocutrice. L’aspect « entretien » qui peut effrayer certaines femmes s’efface donc au profit d’un échange simple et horizontal. Laure Chirol, animatrice de prévention depuis 2019, y est installée. L’ancienne bénévole au Planning arpente les couloirs de l’infrastructure depuis des années déjà et a accompagné de nombreuses patientes dans leur démarche. "Ici on parle de multiples sujets mais au moins 65 % de notre activité est consacrée à l’IVG". Choix de la méthode, informations préalables, accompagnement : le Planning Familial entend constituer un vrai soutien. "Ici, on fait de l’écoute active. On n'est pas médecin, on n'est pas psy, on est là pour entendre les besoins de la personne" défend Laure. "Nous ne sommes qu’un appui dans la réflexion par rapport au choix".
Des conditions d'accueil disparates
Ce choix, Marie l’a très vite fait. "Je connaissais à l’avance le déroulé d’une IVG. Le Planning devait m’aider à m’orienter. Ils m’ont directement renvoyée vers une gynécologue qui m’a accueillie dès le lendemain. Je n’ai pas été laissée seule". Hélène, étudiante de 23 ans, a quant à elle ressenti cette solitude. En juin dernier, elle se lance, sous les conseils de son médecin traitant, dans une succession d’appels aux hôpitaux à la recherche d’un rendez-vous pour une IVG médicamenteuse. "La majorité m’a répondu qu’ils n’avaient pas de place actuellement. Qu’ils ne puissent pas m’accueillir est une chose, mais j’aurais apprécié qu’ils m’orientent au lieu de simplement rejeter ma demande". Livrée à elle-même, Hélène effectue des recherches de son côté. "Je me suis rendu compte qu’il était difficile de trouver des réponses en autonomie". Tout comme Marie, elle s’est alors tournée vers le Planning Familial.
Dans un rendez-vous pré-IVG, l’organisme réoriente les femmes vers les professionnels concernés en fonction de leur choix. Adresse, numéro de téléphone, email : tout est mis dans les mains de la personne afin qu’elle puisse prendre un rendez-vous médical.

Pour exercer au Planning, Laure Chirol a suivi l'EAV (éducation à la vie), un cursus de formation de 160 heures
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Dans la salle d'échanges du Planning, rien ne sépare la conseillère et la patiente
Dans la salle d'échanges du Planning, rien ne sépare la conseillère et la patiente
Toutes ces informations sont, depuis 2018, consultables en ligne sur le site « Ton plan à toi ». Dans la rubrique « Grossesse, quels choix ? », la carte nationale de l'offre IVG constitue aussi un outil d’orientation. Répertoriant l’intégralité des hôpitaux ainsi que les praticiens d’IVG sur la base du volontariat, elle permet d’avoir "un premier coup d’œil de l’offre médicale en Gironde".
Si l’association située à Bordeaux ne dispose pas de réels problèmes à réorienter les femmes de la métropole, la situation dans les campagnes alentours est bien différente. "L’accès est encore compliqué pour plein de personnes, dans plein de territoires. Sur Bordeaux on est plutôt bien lotis, on a quand même plusieurs structures qui proposent la méthode médicamenteuse. Vous allez ne serait-ce que dans le Médoc, c’est une catastrophe. Il n’y a quasiment aucune structure, aucun professionnel où on peut aller" déplore l’animatrice du Planning.

Marie-Laure Beijas, cheffe des projets périnatalités à l'ARS est là pour "accompagner et piloter l'offre IVG"
Marie-Laure Beijas, cheffe des projets périnatalités à l'ARS est là pour "accompagner et piloter l'offre IVG"

Marlène Malfait, médecin généraliste au Centre de Santé Sexuelle de Bordeaux-Caudéran, estime que "tout médecin devrait savoir comment fonctionne l'organisation des IVG"
Marlène Malfait, médecin généraliste au Centre de Santé Sexuelle de Bordeaux-Caudéran, estime que "tout médecin devrait savoir comment fonctionne l'organisation des IVG"
"Notre politique en faveur de l’IVG médicamenteuse nous permet de préparer l’avenir"
Dans une salle de réunion de l’Agence Régionale de Santé, Marie-Laure Beijas, cheffe des projets périnatalités, a conscience de ces disparités. "Il y a un manque de professionnels dans la gynécologie". Pour le combler, elle incite les directions des établissements de santé à conventionner des acteurs libéraux pour réaliser des IVG médicamenteuses. En plus des médecins généralistes, les sages-femmes sont autorisées à pratiquer cette méthode depuis 2016.
"Notre politique en faveur de l’IVG médicamenteuse nous permet de préparer l’avenir. On savait déjà, il y a 7/8 ans, qu’on aurait une démographie médicale en baisse. Quand on engage une IVG chirurgicale, on mobilise un anesthésiste, une infirmière anesthésiste, un gynécologue et tout un secteur d’hospitalisation". L’objectif est donc de favoriser les conditions d’accès à cette pratique pour délester le milieu médical. En réalité, l’ARS insiste sur la finalité : "Il faut aussi permettre à toute femme d’avoir le choix du mode d’IVG qu’elles souhaitent". Encore faut-il qu’elles ne fassent pas face à des professionnels de santé réticents.
Un accompagnement négligé par des médecins réticents
Au Centre de Santé Sexuelle de Bordeaux-Caudéran, autre organisme habilité à effectuer des IVG médicamenteuses, la médecin généraliste Marlène Malfait a conscience des comportements de certains de ses confrères. "C’est malheureux, en 2023, qu’il y ait encore des médecins qui essaient d’influencer des patientes. Le problème, ce n’est pas tant de ne pas être pro-IVG, c’est de dissuader ou de ne pas donner la bonne information".
Hélène craignait cette situation. "J’avais vu sur TikTok de nombreux témoignages de femmes qui expliquent avoir fait face à des professionnels de santé qui ont augmenté le son des battements du cœur de l’enfant. Ils essayent de les dissuader de force !".
Marie l’a quant à elle vécu. En amont d’une interruption volontaire de grossesse, il est demandé à la patiente d’effectuer une prise de sang et une échographie de datation. "C’est face aux infirmiers que j’ai eu des problèmes. Ils n’ont aucun tact. Je leur ai expliqué que j’étais phobique des prises de sang. Ils m’ont répondu que j’allais devoir m’y habituer car j’allais en avoir plusieurs lors de ma grossesse". L’étudiante leur a alors fait part des raisons de sa démarche. Elle se souviendra toujours des mots de l’infirmier: "Il m’a regardée et m’a répondu : ah c’est dommage !". Une réalité de terrain qui diverge donc selon les expériences mais qui peut contribuer à l'instauration d'un climat de mal-être. "Il faudrait vraiment mettre en place des formations sur le tact médical. Tout le personnel soignant qui n’est pas directement dans la boucle IVG est selon moi à côté de la plaque. Je leur demande juste de me faire une prise de sang, pas de commenter mes choix. C’est déjà assez compliqué comme ça".
Cette complexité de l’acte se ressent aussi dans la compréhension des divers organismes à l’égard de la législation. À l’Agence Régionale de Santé de la Gironde, on affirme que "les textes de loi demandent à ce que la première prise de médicament soit faite en présence d’un professionnel de santé".
Si elle est effectivement conseillée, elle ne semblerait pourtant plus obligatoire depuis le décret n° 2022-212 du 19 février 2022 qui stipule la suppression "de la première prise obligatoire de médicament devant le professionnel de santé". Cette modification législative, comme la mise en place d’IVG médicamenteuse en téléconsultation des suites de la COVID 19, contribue à libérer une partie du personnel médical du poids de cette pratique. À l’inverse, ces deux prises de médicaments successives - la mifépristone qui bloque l’action de l’hormone nécessaire à la grossesse et le misoprostol qui provoque l’IVG - ont des conséquences plus ou moins bien explicitées en amont.

Au Planning Familial, de multiples affiches habillent les murs de la salle d'écoute
Au Planning Familial, de multiples affiches habillent les murs de la salle d'écoute

Affiche de sensibilisation pour le droit à l'IVG © Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes
Affiche de sensibilisation pour le droit à l'IVG © Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes
Prise des médicaments : confort et limites de l'isolement
Au Centre de Santé Sexuelle, Marlène Malfait rappelle qu'il est fortement recommandé "d’être accompagné pour la prise de médicament à la maison. Les filles ont toujours un numéro de téléphone si elles ont besoin de contacter quelqu’un". Au Planning Familial, une salle spécialement dédiée à l’interruption volontaire de grossesse à été mise en place. "Celles qui ne veulent pas avorter seules et qui n’ont personne pour les accompagner peuvent venir prendre leurs médicaments ici. Elles ont une petite chauffeuse pour se poser et on leur tient compagnie par moment" explique Laure.
Cet accompagnement, Marie a décidé de ne pas y avoir recours, du moins dans un premier temps. "La gynécologue m’a demandé si je préférais le faire au cabinet mais j’ai choisi de le faire toute seule, chez moi". Le lendemain, pour la prise du second médicament, Marie s’est rendue chez une amie qui l’a accompagnée toute la journée. "Le soutien de mes amies a été essentiel. Elles ont été hyper présentes".
Hélène a fait le choix inverse. Après une première prise chez le médecin de ville qui l’accompagnait dans le processus, elle décide d’ingérer le second médicament seule chez elle. "Personne ne pouvait être avec moi dans l’immédiat ce jour-là. Ça a été une très grosse bêtise. J’ai vraiment cru mourir". À peine le misoprostol avalé, Hélène se souvient avoir ressenti "des contractions d’une extrême violence". Après une première phase douloureuse, elle parvient à trouver le sommeil. Une heure plus tard, elle se réveille en sursaut et se rend compte qu’elle fait une hémorragie. "C’était une vraie scène de crime ! On dit aux femmes : “vous allez perdre beaucoup de sang mais si ça dépasse une serviette hygiénique dans l’heure ce n’est pas normal, il faut appeler les secours”. Moi, je mettais deux serviettes et en deux minutes ce n’était plus efficace".
"J’en arrivais à me demander si je devais appeler les secours alors que je bouchais ma baignoire !"
Paniquée, l’étudiante a d’abord pensé appeler sa mère avant de contacter le SAMU. "Au téléphone, ils m’ont dit qu’ils ne se déplaceraient pas. Je devais rappeler le lendemain si ça n’allait toujours pas. J’ai directement appelé mon médecin qui a lui-même recontacté le SAMU pour qu’ils viennent me chercher". Obligée de demander de l’aide à une amie qui est venue au plus vite, Hélène a fini la soirée aux urgences pour quelques tests et une observation avant de pouvoir regagner son domicile.
"J’aurais dû écouter les médecins qui m’avaient dit de ne pas prendre le médicament seule" confie-t-elle. Mais l’étudiante reste frustrée face à ce qu’elle considère comme une carence dans l’accompagnement. "Je sais que ça peut être très traumatisant pour certaines femmes, mais j’aurais aimé pouvoir voir des photos des quantités et du type de sang que l’on peut être amené à perdre lors d’un tel acte. Ça, on ne nous en parle pas. Quand je perdais du sang, je ne savais pas si c’était normal pour une IVG. J’en arrivais à me demander si je devais appeler les secours alors que je bouchais ma baignoire !".
"Les femmes ne choisissent plus librement parce qu’on ne leur précise pas forcément quelles vont être les conséquences de l’une et de l’autre méthode d’avortement"
Ce processus de minimisation de la douleur et des diverses conséquences d’une IVG médicamenteuse est aussi déploré par Sandra Vizzavona, avocate en droit du travail et autrice du livre Interruption, l’avortement par celles qui l’ont vécu aux éditions Stock. Recueillant une cinquantaine de témoignages et ayant eu recours par deux fois à l’avortement, Sandra dénonce certains médecins qui présentent l’IVG médicamenteuse comme étant plus rapide sans évoquer ses réelles conséquences. "Avec cette méthode, on met trois semaines à s’en remettre, on saigne beaucoup et on ne peut pas retourner travailler tout de suite". Elle voit dans les diverses législations favorisant l’accès à l’interruption volontaire de grossesse par voie médicamenteuse une diminution du libre arbitre de la patiente. "Elles ne choisissent plus librement parce qu’on ne leur précise pas forcément quelles vont être les conséquences de l’une et de l’autre méthodes d’avortement (ndlr chirurgicale et médicamenteuse)".
Renseigner, prescrire. Et après ?
14 à 21 jours après une IVG médicamenteuse, un suivi médical est proposé pour s’assurer de l’efficacité de la méthode et de l’absence de complications. Marie s'y est rendue. "Ils voulaient vérifier que mon taux d'hormones de grossesse diminuait bien. Ça ne dure que deux/trois minutes, il n’y a pas vraiment de dialogue".
Cette nécessité de parler est un des piliers du 19 rue Eugène Le Roy. "Au Planning Familial, on propose systématiquement aux personnes de revenir nous voir" rappelle Laure. Pour un accompagnement psychologique ? Nullement. En tant qu’organisme sans professionnel de santé, le Planning doit se contenter du terme « d’accompagnement psycho-social ». "Mais on redirige systématiquement les personnes qui le souhaitent vers un professionnel" insiste-t-elle.
Le lendemain de la deuxième prise de médicament, Marie se rappelle avoir eu "un gros coup de down". "Je me suis effondrée toute l’après-midi. Ça a été assez violent". Au point où elle s’est interrogée sur l’utilité d’aller voir un psy pour pouvoir se "décharger du poids de cette expérience", avant de se raviser.

En 2022, les Centres de Santé Sexuelle girondins ont accompagné 133 femmes dans leur IVG médicamenteuse
En 2022, les Centres de Santé Sexuelle girondins ont accompagné 133 femmes dans leur IVG médicamenteuse
Si la gratuité de l’avortement est assurée par la législation, l’absence de cellule psychologique au sein même des organismes est un véritable frein à la mise en place d’un suivi. Obligées de faire appel à des professionnels facturant leurs services, nombre de femmes n’envisagent pas d’accompagnement psychologique pour des raisons financières.
Dans les bureaux de l’ARS, on prône que "toute femme peut avoir accès à un accompagnement psychologique dans un service de gynécologie obstétrique" suite à un avortement. Pour autant, 2 954 IVG médicamenteuses girondines ont été réalisées hors de l'hôpital au sein d’organismes de ville en 2022, soit plus de la moitié des opérations. Difficile donc de trouver un professionnel dans la structure d’accueil initiale. Face à cette disparité dans l’offre d’accompagnement psychologique qu’il faut "améliorer au plus vite", Marie-Laure Beijas souhaite "éviter que l’IVG ne face résurgence lors de grossesses futures".
Résurgences et traumatismes
Phobique à l’idée de devoir à nouveau réaliser une IVG, Marie confesse aujourd’hui en garder des séquelles qui impactent son intimité. "Ma vie sexuelle est encore plus stressante qu’auparavant". Comment réenvisager sa sexualité, ses méthodes de contraception ? Tous ces questionnements sont traités au sein des organismes d’écoute comme le Planning Familial. "L’objectif, c’est que toute femme qui a avorté puisse être écoutée et accompagnée pour pouvoir vivre avec". L’acceptation de l’interruption volontaire de grossesse et de ses potentielles séquelles diverge selon les individus. "On ne fait jamais une IVG de gaieté de cœur. Ça peut être très dur pour certaines mais d’autres s’en battent les reins ! Nous, on est aussi là pour régler divers problèmes de procédures".
En effet, l’accompagnement post-IVG passe aussi par la nécessité de faire remonter les divers obstacles qu’ont pu rencontrer les patientes. Sur ces mots, Laure attrape un des multiples formulaires présents dans la salle d’écoute du Planning. En titre : « Évènement indésirable lié à l’accès à une interruption volontaire de grossesse ». "On en envoie une dizaine par an à l’ARS. C’est eux qui gèrent".
Après une courte traversée de la ville, ces formulaires atterrissent dans les mains de Marie-Laure Beijas et de son équipe. "On en reçoit régulièrement. Ils nous permettent de savoir ce qui se passe sur le terrain et de chercher à améliorer les choses". Preuve d’un dysfonctionnement général dans l’accompagnement de l’IVG médicamenteuse ? Pas tellement. "Les causes de signalements sont multiples. Toute la chaîne, de la secrétaire à l’opérateur, doit prêter attention à ses actes. Chaque signalement donne lieu à la rédaction d’un courrier adressé au professionnel concerné". Une tendance semble quand même se dégager. À demi-mots, la cheffe des projets périnatalités confie que l’accueil de certains professionnels à l’égard des femmes souhaitant avoir recours à l’IVG est souvent jugé insuffisant. "Dans certains cas, humainement parlant, ce n’est pas acceptable".
Quatre mois après son interruption volontaire de grossesse, Hélène estime avoir assez de recul sur l'événement. Elle qui a toujours envisagé l’IVG médicamenteuse en cas de problème, en partie pour son aspect plus "safe" face au mot « chirurgical » qui pourrait lui faire "faire des malaises", est revenue sur ses dires. "Au regard de tout ce que j’ai vécu ces journées-là, je ne suis plus sûre de mon choix. Les complications physiques, les interlocuteurs…". Elle marque une pause et prend une profonde respiration. "Honnêtement, si c’était à refaire, je choisirai l’opération chirurgicale".