PAPY MOJO

Épisode 1 : La cohabitation inter-générationnelle,
faire avancer le schmilblick de la précarité étudiante

Vendredi 8 novembre. Un étudiant de 22 ans s’immole par le feu devant le Crous de Lyon. Il laisse une publication sur les réseaux sociaux. Il explique son geste causé, en grande partie, par ses difficultés financières. 

Un geste de désespoir révélateur. Révélateur des difficultés que rencontre la génération étudiante.  

Les étudiants n’en peuvent plus. Ils protestent. La rage se mêle à leurs revendications. Beaucoup d’entre eux ne souhaitent qu’une chose : vivre et non survivre. 

Des protestations éclatent à travers le pays. Dans les rues, dans les universités et surtout devant les CROUS de grandes villes comme Paris, Lyon, Lille ou Toulouse. 

La précarité étudiante en chiffres 

Selon l’enquête « Conditions de vie des étudiants » menée par l’Observatoire national de la vie étudiante et basée sur l’année 2016, 22,7% des étudiants déclarent avoir été confrontés à d’importantes difficultés financières durant l’année. 

46% des étudiants ont eu une activité rémunérée pendant l’année universitaire dont 13,3% ayant une activité très concurrente des études. 

Un emballement sur les réseaux sociaux s’en suit. Le #LaPrécaritéTue se retrouve en quelques heures sujet principal des discussions sur Twitter. Les témoignages affluent. Comme si l’on découvrait tous en même temps que nous n’étions plus seuls. La parole se délie, l’échange conforte. 

Les solutions trouvées par certains étudiants pour faire des économies sont parfois déroutantes. 

Des repas sautés, un chauffage inutilisé durant l’hiver… D’autres sont prêts à sacrifier le plus important : la santé. 30% des étudiants ont déjà renoncé à des soins ou des examens médicaux pour des raisons financières lors des douze derniers mois. Chaque euro est alors précieux… au péril de milliers de vies.  

Conséquence de cette pression financière : le mal-être. Près de 20% des étudiants présentent des signes d’une détresse psychologique dont 8% confie avoir pensé au suicide. 

Un logement, ça coûte cher ? 

Avoir un toit au dessus de la tête, c’est indispensable. Mais à quel prix ? Selon le site l’Étudiant, le loyer moyen en régions se situe entre 350 et 550 euros par mois. 

Budget conséquent sans compter l’alimentation et… les sorties. On sait que vous voulez rentabiliser votre appartement en y restant mais c’est sympa de sortir quand on peut. 

Simple question : existe-t-il une solution miracle ? Non. Mais des aides existent. A Bordeaux, l’association « Vivre avec » propose aux étudiants de résider chez un sénior à moindre coût.. Reportage. 

Cyrielle Belando, animatrice sociale à Vivre Avec

"On a actuellement une trentaine de binômes mais ça peut encore augmenter"

Camille Lenezet, étudiante et cohabitante

"Je ne me sens pas contrainte. Je dirai que c'est plus un enrichissement qu'autre chose"

Comment sortir de la précarité lorsque l'on est étudiant ? Certaines structures tentent de trouver des solutions dans le bordelais pour venir en aide aux jeunes du territoire. Nous sommes allés à la rencontre de l'association Vivre Avec qui met en relation des séniors seuls et isolés avec des étudiants précaires. Reportage.

Comment sortir de la précarité lorsque l'on est étudiant ? Certaines structures tentent de trouver des solutions dans le bordelais pour venir en aide aux jeunes du territoire. Nous sommes allés à la rencontre de l'association Vivre Avec qui met en relation des séniors seuls et isolés avec des étudiants précaires. Reportage.